Du réalisme sur les enjeux européens

Le Parlement européen

Le sentiment européen est né de la libération des peuples d’Europe de l’emprise des totalitarismes. Cela s’est produit en 1945 pour les uns, trente ans plus tard pour d’autres, à l’image du peuple espagnol.

Chacun établit le diagnostic suivant ; des États qui échangent et s’entraident ne se font pas la guerre. Ce constat explique, à lui seul, le fait que l’idée européenne enregistre une forte adhésion. L’union est née sous-forme d’une coopération thématique (Communauté européenne du charbon et de l’acier), puis commerciale généraliste avec la C.E.E., et politique avec l’U.E. et le Traité de Lisbonne.

Par ailleurs, nos ambitions écologistes et animalistes nous incitent à protéger les animaux et la nature au-delà du sol français. Pour ce faire, définir un cadre d’échanges commerciaux éthiques et écoresponsables est un moyen efficace. Le principe des normes sanitaires, écologiques, animalistes et sociales à l’échelle européenne, obtient notre parfaite adhésion.

Pourtant, à travers sa construction même, l’U.E. n’est pas exempte de nuisances, largement susceptibles de provoquer son éclatement.


Remplacer l’Union européenne (T.U.E. et T.F.U.E.)

Les traités européens, approuvés par référendum (51 % en France) en 1992, puis rejetés par le référendum de 2005, constituent une triple menace :

  • Une menace politique, puisque des commissaires européens définissent la politique que les États-membres sont fortement incités à suivre, alors qu’ils ne vivent pas des mêmes secteurs économiques, qu’ils n’adoptent pas la même politique étrangère et que leurs acquis sociaux sont divergents et précieux.
  • Une menace pour la nature, puisque l’U.E. nous impose le principe de concurrence, et l’acceptation de produits issus des quatre coins du monde, aussi polluant soit leur acheminement. L’émergence d’accords avec le Canada, le Mercosur et les pays asiatiques aggravent les émissions de gaz à effet de serre.
  • Une menace pour le vivant, puisque l’U.E. nous impose l’acceptation de ces produits malgré leurs normes divergentes, souvent bien plus néfastes pour la santé, la nature et la condition animale.

C’est le principe même du fonctionnement et de l’extension de ce marché qui sont à changer au plus vite. Plus encore que des modifications et amendements, c’est l’Union européenne qu’il faut remplacer par une nouvelle coopération, le Traité pour une Europe Solidaire (T.E.S.).

Une négociation libre doit être engagée avec l’actuelle Commission européenne, afin d’obtenir l’approbation du remplacement de l’U.E. (T.U.E. et T.F.U.E.) par le T.E.S., dans le cadre de l’Article 48 du T.U.E. En cas d’échec de cette concertation et uniquement en cas d’échec, une sortie de l’Union européenne nous permettra, en toute liberté, d’instaurer le T.E.S. avec les États d’Europe qui le souhaitent.


Que représentera, concrètement, le T.E.S. ?

  • Un principe de concurrence verte et éthique, régi par des normes sanitaires, sociales, environnementales et de condition animale. Tout accord obtenu entre notre cadre commun et les États extra-européens devrait en respecter chaque disposition.
  • Un Parlement Normal Européen, chargé du vote et de l’actualisation de ces normes
  • La suppression des compétences exécutives de la Commission européenne. Celle-ci superviserait les flux migratoires entre les États-membres et les pays extra-européens, de façon à permettre à chaque État de contrôler ses frontières, et à favoriser une répartition de migrants pour contrecarrer la surfréquentation de certains d’entre eux, comme l’Italie.

Nous libérer de la complexité néfaste de l’euro

La monnaie européenne a permis aux citoyens des États-membres de voyager et de travailler au-delà des frontières de leur État-Nation. Cependant, son fonctionnement même est potentiellement responsable de sa future explosion.

  • L’euro n’est pas une monnaie, mais le regroupement bancal de dix-neuf monnaies nationales (frappées au sein de chaque État-membre de la zone euro), en plus des billets conçus à la Banque centrale européenne. Ces monnaies partagent uniquement deux caractéristiques : leur nom, et un taux de change de un pour un. Malgré cela, chacune évolue indépendamment, subit des dévaluations et des réappréciations. Cette situation instable déclenchera, tôt ou tard, l’explosion de l’euro.
  • Le taux de change commun nuit à la compétitivité de certains États, dont la France. En effet, ce taux de change ramène chaque euro à une valeur unique, nécessairement trop faible pour certains États (comme l’Allemagne) et trop forte pour d’autres (comme la France). N’oublions pas que malgré ce lien, l’évolution de chaque euro reste différente.

Pour faire face à ces difficultés, nous proposons :

  • De restreindre la frappe de l’euro à la Banque centrale européenne. Chaque État-membre recouvrerait sa banque centrale pour frapper, le cas échéant, une nouvelle monnaie nationale. Dès lors, chaque citoyen pourrait choisir de conserver ses liquidités en monnaie nationale, ou d’en convertir une partie en euro.
  • De prévoir l’acceptation de l’euro au sein de chaque État-membre, en plus de leur monnaie nationale respective. L’euro s’étendrait donc, par exemple, à la Suède, où il serait aussi bien accepté que la couronne suédoise.
  • De stopper les échanges en dollars avec des pays étrangers tels l’Iran. L’euro (frappé à la seule B.C.E.) serait de rigueur, et nous épargnerait toute taxation émanant des États-Unis d’Amérique.

En somme, l’Europe serait le lieu d’une monnaie nationale pour chaque État, auxquelles s’ajouterait l’euro, anational, frappé à la B.C.E. Chacune de ces monnaies serait indépendante, si bien qu’aucune explosion de monnaie ne provoque l’éclatement des autres.



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