Les 12 propositions du MHAN pour lutter contre les inondations

Publié le 19/02/2021

 

Limiter les crues, les inondations : Oui, nous pouvons le faire TOUS ENSEMBLE.

N'oublions pas, si nous sommes des victimes de ces catastrophes dites « naturelles », nous en sommes aussi responsables par l'exploitation outrancière du milieu naturel dans lequel nous vivons, notre planète.

Les responsables politiques se sont longtemps « moqués » des écologistes, puis les avons assimilé à des « gauchistes ». L'écologie doit pourtant être l'affaire de TOUS, puisqu'il s'agit de l'harmonisation entre la protection des êtres vivants et la préservation de leur environnement.

Aujourd'hui mais sans doute tardivement, une réelle prise de conscience de cet état de faits semble s'opérer. Il est plus que jamais urgent d'agir.

 

C'est pourquoi nous vous proposons de :

Lutter contre le changement climatique (sujet qui sera détaillé ultérieurement), source de pluies diluviennes, de tempêtes imprévisibles et de la montée des eaux maritimes. Ces phénomènes érodent de plus les zones côtières qui nous sont chères.

Nettoyer et entretenir régulièrement nos cours d'eau et leurs abords, qui, à l'occasion des catastrophes citées précédemment, peuvent se transformer en torrents dévastateurs.

Replanter sur les zones incendiées de nos collines ou montagnes afin d'y éviter toutes les coulées de boue, se déversant notamment sur les chaussées ou dans les cours d'eau.

Entretenir nos anciennes restanques cultivées et laissées aujourd'hui à l'abandon, conduisant à l'éboulement de terrains.

Interdire toute construction sans une étude hydrogéologique préalable (telle que préconisée récemment « seulement » dans la loi Elan de 2020). Nous éviterons ainsi le développement de zones commerciales ou industrielles sur d'anciennes plaines agricoles ou zones marécageuses, mais aussi l'implantation de nombreux logements (dont sociaux) dans des zones dites inondables, logements pourtant imposés à hauteur de 20% par la loi S.R.U. de 2000.

Réaliser toutes les constructions dans un strict respect de normes climatiques, hydrogéologiques mais aussi des risques sismiques pour les régions concernées.

Mieux gérer l'implantation de nouvelles infrastructures routières ou ferroviaires et limiter l'élargissement des chaussées. En utilisant d'anciens tracés de chemins muletiers ou de voies d'accès créés durant nos deux dernières guerres, nous aurions pu échapper à certains effondrements, induisant des frais colossaux de reconstruction et des délais inacceptables pour l'économie des territoires concernés.

Utiliser des matériaux appropriés pour les revêtements des routes, permettant une absorption maximale de l'eau et non sa rétention, conduisant à l'aquaplaning et à l'inondation d'appartements ou de maisons en rez-de-chaussée. Agir également de la sorte pour les trottoirs, cours piétonnières ou parkings.

Dresser une étude approfondie avant toute mise en place de dos d'âne (ou ralentisseurs). Trop souvent, cette petite structure conduit à une inondation des locaux avoisinants la chaussée.

Multiplier l'installation de digues modulables et/ou amovibles selon la destination de leur utilisation (près du bâti existant à proximité des cours d'eau ou en protection des petits espaces portuaires).

Cesser de modifier les tracés de nos cours d'eau. La nature finit toujours par reprendre ses droits.

Renforcer les contrôles de sécurité et la maintenance des gros ouvrages soumis à une alternative de gel, de pluies abondantes, de sécheresse et de microséismes tels les ponts, viaducs, barrages et tunnels.

 

La lutte contre les inondations n'est qu'un échantillon de toutes les dispositions qui pourraient être mises en place afin de protéger les hommes, les animaux et la nature.

PENSEES ET SOUTIEN aux récentes vallées sinistrées de la Vésubie, Tinée et Roya.

 

Brigitte Reynard
Vice-Présidente du MHAN.

 

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