La stérilisation, condition sine qua non de l'arrêt de la prolifération des chats

Publié le 31/05/2020

 

Suite à l'épisode médiatique Willy Schraen, les défenseurs de la condition animale se devaient d'aligner des propositions, afin de répondre au sujet de façon pragmatique. C'est précisément ce qu'a fait Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 Millions d'Amis, le 14 mai dernier.

 

Une mise au point sur la biodiversité

Le président de la Fédération nationale des chasseurs présentait les chats comme des destructeurs de la biodiversité. Cette vision n'est pas totalement erronnée, mais Jacques Leboucher, président d'honneur du M.H.A.N., rappelle que ce n'est qu'une conséquence de deux comportements :
• le chat est, de loin, le seul animal à s'être situé dans le sillage d'un homme : celui d'un prédateur dont l'alimentation a évolué, de surcroît capable de s'adapter aux espaces artificialisés.
l'interdiction faite aux passants de nourrir les chats libres, en place dans de nombreuses municipalités, contraint les félins de se nourrir par leur propres moyens... Et souvent à partir de la biodiversité. Il est donc nécessaire de rétablir cette autorisation de donner à manger aux chats libres.

Jacques Leboucher poursuit sur le caractère haineux et infructueux du piégeage ; les félins piégés sont implaçables, parce qu'ils n'ont pas été domestiqués. La seule place leur pouvant être attribuée serait donc la S.P.A., ce qui signifie qu'ils seraient euthanasiés s'ils ne trouvaient pas de maître. Ce scénario relève ainsi de la lâcheté et d'une cruauté qui s'ignore.

 

Les chasseurs, ennemis jurés des chats ?

"Les chasseurs considèrent les chats comme des nuisibles, qu'ils accusent de faire fuir leurs proies et d'entrer en compétition avec eux", disait le maître de la chatte Loulie, retrouvée morte et défigurée par des plombs. Dans les déclarations de Willy Schraen, le chat est présenté comme un destructeur de biodiversité. Comme mentionné plus haut, ce n'est pas une erreur à tout point de vue, mais cela doit incontestablement être mis en perspective avec l'activité humaine, qu'il s'agisse de la chasse ou d'autres comportements, comme notre utilisation de pesticides, perturbateurs endocriniens ou nos émissions de gaz à effet de serre.

 

Piéger les chats ne règlera pas la question

Reha Hutin ajoute, via le site internet de sa fondation, que "l'expérience montre que l'élimination en masse de chats - menée auparavant par certaines municipalités - ne réglera pas le problème. Au contraire, la stérilisation permet de garder une population contrôlée et stable, puisque les félins stérilisés défendent leur territoire et empêchent les autres de s'y installer et de s'y reproduire" (citation directe de Reha Hutin).

 

La stérilisation : une solution à bien des problèmes

Outre le contrôle de la population des chats, la stérilisation permet de lutter "contre la misère animale. Un seul couple non stérilisé produit, au bout de 4 ans, une descendance approchant en moyenne les 21 000 individus parmi lesquels, statistiquement, seul un quart trouvera un foyer, tandis que les autres seront livrés à eux-même dans l'espace public... en proie aux maladies, à la faim et aux accidents" (citation directe de 30 millions d'amis).

Les élus souhaitant mettre en oeuvre des campagnes de stérilisation de chats libres peuvent se référer aux associations locales de protection animale et obtenir le soutien de la Fondation 30 Millions d'Amis.

 

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