Immigration : contrôler, garder raison et repenser l'accueil

Publié le 28/05/2021

 

L'immigration. Un sujet brûlant, certes, mais que nous nous devons d’aborder tant il est d’actualité. Nul ne peut et ne doit ignorer ce cataclysme humanitaire, ce désastre sanitaire et ce péril sécuritaire. En effet, la belle saison étant de retour, les tentatives pour rejoindre une « terre promise » se multiplient et chaque année, le nombre de ces peuplades demandeuses d’asile s’amplifie jusqu’à devenir insoutenable. Vous avez pu voir au travers des médias toutes ces personnes embarquées dans des canaux gonflables de fortune qui se sont noyées en Méditerranée et dont les cadavres ont été retrouvés sur les zones côtières et les plages. Un drame !

Ceux qui sont parvenus à atteindre nos ports se retrouvent confinés dans des centres d’accueil surpeuplés, devenus insalubres faute de moyens, de place et de personnel qualifié. La violence s’y développe, et beaucoup s’en échappent sans qu’aucun contrôle n’ait été effectué, notamment sur le plan sanitaire. L’Italie et Malte sont en première ligne.

Nous ne sommes pas non plus sans savoir qu’à Ceuta (enclave espagnole au nord du Maroc), 8000 personnes ont traversé à la nage du détroit de Gibraltar, semant la panique au sein de la région. 6000 ont été récupérés et renvoyés chez eux, mais est-ce vraiment la solution ? Non, car beaucoup de citoyens ont voulu leur venir en aide par la distribution de vivres et de vêtements.

Nous devons tous avoir conscience que cette population migrante émane de pays en guerre ethnique, tribale et où l’oppression et la pauvreté règnent. Nos dirigeants européens s’appuient trop sur le fait que la Libye et la Turquie, pays instables, empêcheront ces grosses vagues migratoires via leurs camps de détention dans des conditions inhumaines.

L’Union Européenne se doit aujourd’hui de réagir :
- En premier lieu en arrêtant et condamnant tous ces passeurs que l’on peut qualifier de trafiquants d’êtres humains.
- En contrôlant les identités et le passé de chaque individu et ce, afin d’éviter l’entrée masquée de possibles personnes dangereuses. Ne l'oublions pas, c'est un devoir que nous devons tant à nos concitoyens qu'à l'ensemble des autres migrants.
- En continuant d’enquêter sur les ONG soupçonnées de complicités avec les passeurs.
- En créant de vraies structures d’accueil dispensant éducation, psychologie, ateliers d’apprentissage, soins médicaux, adaptation à la culture du pays où ils seront amenés à vivre, et surtout en les répartissant sur l'ensemble du territoire européen, afin qu’ils puissent s’assimiler aux us et coutumes de nos pays respectifs. Nous ne pouvons plus nous permettre d'alimenter des regroupements dans certains quartiers en particulier, futures zones de non-droits, où la désoccupation et la misère engendrent la violence et les trafics en tout genre et où nos forces de l’ordre ne peuvent plus opérer.
- En intervenant directement et efficacement dans tous les pays de départ, par le biais de la diplomatie et l’envoi de coopérants dont les rôles principaux seraient l’éducation des enfants et le développement d’une économie non soumise à l’exploitation outrancière de certains lobbies.

N’oublions pas un fait, c’est que notre économie est devenue précaire à cause de cette pandémie et que tous ne peuvent pas être accueillis sur notre territoire. N’oublions pas non plus que dans les prochaines années, les déplacements migratoires s'intensifieront en réaction au changement climatique.

C’est pourquoi, nous voulons que dès à présent, L’Union Européenne réagisse, non par de vagues promesses mais par des actes réfléchis évitant ainsi haine raciale, violences et dégradations.

Pensons tous ensemble aux droits et devoirs de l’homme et à la dignité humaine.

 

Brigitte REYNARD,
Vice-Présidente du M.H.A.N.

 

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