Couvre-feu : un cataclysme économique et culturel !

Publié le 15/10/2020

 

Cette disposition était prévisible et redoutée. Hier soir, le président de la République a annoncé la mise en place d’un couvre-feu de six semaines à compter de samedi prochain. À 21:00, la présence dans les espaces publics sera interdite. Ce couvre-feu devrait alors également s’appliquer aux transports en commun.

 

Le Mouvement Hommes Animaux Nature désapprouve ce choix aux conséquences inévitables sur le tissu économique et culturel français, ainsi que sur la santé des habitants. Nous pourrions en énumérer un bon nombre, mais nous contenterons de trois risques majeurs :

 

• Une possible augmentation des risques de transmission dans les transports en commun. Certes, les données publiques indiquent que ceux-ci ne sont pas une source notable de cluster. Mais le couvre-feu, s’achevant à 6:00 du matin, concentrera l’ensemble des départs matinaux entre 6:30 et 8:30 et augmentera la concentration d’êtres humains dans un même véhicule. Il en est de même pour les retours du travail, parfois tardifs, qui devront être avancés à 20:30 et s’ajouter aux personnes circulant quotidiennement à cette même heure. Une dérogation existe pour ceux qui travaillent à des heures hors couvre-feu, permettant de modérer cet alinéa. Toutefois, il se peut qu'elle ne soit pas adoptée par toutes les personnes et entreprises concernées.

 

• Un assassinat économique de l’ensemble des employés de la restauration, qui enregistrent leurs meilleurs chiffres en soirée, notamment après 20:30. De plus, les livraisons en ingrédients ne pouvant être maintenus à l’aube, les temps de préparation à l’ouverture méridienne des restaurants seront notablement restreints, et la densité comme la pénibilité du travail croîtront en conséquence, exposant les employés à un surstress (ou burn-out) manifeste.

 

• Un assassinat généralisé des travailleurs de la culture, dont une infime partie pouvait encore se maintenir en activité avant même les annonces. En plus des festivals et des concerts à large public, quantité de prestations à publics restreints ou de pièces de théâtre ne pourront plus être maintenues.

 

Le MHAN appelle au respect du couvre-feu annoncé, mais en conteste la nécessité au vu des risques existentiels que courent notre économie et notre culture. À croire que l’épidémie que nous vivons pourrait faire plus de victimes sociales que sanitaires.

 

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